Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Maidinbeirut




This blog is dedicated to women from Sri lanka and Ethiopia working as domestic workers in Beirut, Lebano
n. These women take upon themselves great voyages to foreign countries in the hope of a better future. Their courage and endurance is outstanding.

As time passes, the issues covered in this blog have expanded to cover other kinds of specific women's work like sex work, historical ways of describing the plight of women: white slavery, human traffic or modern slavery as well identitarian politics and gender...

If you want to contact us: minainbeirut[at]hotmail[dot]com


Search

Contact





This is a blog by Socialautopsy, the visual research collective.

For more information, please contact:

mina(at)socialautopsy(dot)org
and we will get in touch with you soon.

All our work is licensed under:
Creative Commons Attribution - No Derivative Works 3.0 Unported License

 

 

20 février 2007 2 20 /02 /février /2007 23:42

We edited the first images we have. They still need  context, but some of them are very beautiful:

an Ethiopian Christian mass in Beirut filled with dancing a singing women celebrating St. Gabriel,

a kindergarten full of migrant children showing a form of organization between migrant women

a touching interview with Philippine Rose at the Afro-Asian migrant center in Beirut and

a workshop
on domestic work during the World Social Forum in Mumbai figuring a wonderful lady from Domestic Workers United.
Partager cet article
Repost0
15 février 2007 4 15 /02 /février /2007 02:03


Daughters of the Republic

A talk with Sihem Habchi, vice-president of "Ni Putes, Ni Soumises"

 Tension is in the air in the headquarters of "ni putes ni soumises" in Paris. The women and men sitting side by side in the crammed offices have only one thing on their minds: the continuing violence in the ghettoized suburban quarters of Paris. This association that traces back its origins to the "quartiers" feels particularly involved. These are our people, explains Sihem Habchi, vice-president of the association, they are children of the republic, and this is their desperate, auto destructive cry to be heard.

And "ni putes ni soumises" trusts the republic (the res publica, the common thing, as Habchi remarks) and the rights that it provides for its citizens: racial and sexual equality, secularism, democracy. The values might be old, but "ni putes ni soumises" is new and very contagious. This young association advocates for respect, equality and the fight against any form of discrimination always stressing the rights and duties of republican citizenship. "Patriarchal oppression is still an issue in our society and takes on different forms, violence against women, honour crimes, mistreatment, discrimination and the restrictive culture that many families impose on their daughters" explains Habchi.

Tired of being labelled or harassed, a group of girls and women from the suburbs of Paris took to streets in the spring of 2003 to denounce their situation. The cry against patriarchal oppression, religious fundamentalism, and discrimination echoed throughout . Apart from their public campaigns to call attention upon the plight of women in , and who has not seen their posters on the walls of Paris? They provide legal and psychological help for victims of violence, and have recently published a guide of respect, directed at young people and touching the issues of sexuality, tradition and violence. The movement, as they like to call it, has made it big in French public opinion for the clarity of their statements, the charisma of Fadela Amara, the polemic and outspoken president, as well as their appeal and energy.

As provocative as their name, "neither whore nor submissive" are the migrant origins of the women –the new Marianne's of the république, they say-. I do not discuss it, or particularly stress it, but yes, I am of Muslim, Algerian origin" says Habchi. And probably on account of these origins, NPNS have found it easy and obvious to reach out to theirs sisters on the other side of the Mediterranean and even further away. They have accompanied Moroccan feminists in their exemplary fight for equal citizenship; they have provided associative shelter for Rania al-Baz, the Saudi journalist that was victim of her husband's violence and had the courage to speak up against it, and the yearly NPNS summer-university unites women from all over the world to discuss subjects ranging from secularism, multiculturalism, ghettos and international solidarity.

"Lebanon shows the world the image of being different from other Arabic countries, more open, more European", states Habchi. We try to explain that the pictures of the Monot crew are not representative of the country. A young feminist movement is badly needed in and secularity is just about the solution for the entire country's woes. Lebanon could use a good dose of "Ni putes ni soumises".
 

Interview:  Mina Zapatero
Photograph: Walid Abdelnour

Partager cet article
Repost0
13 février 2007 2 13 /02 /février /2007 13:11
Partager cet article
Repost0
6 janvier 2007 6 06 /01 /janvier /2007 01:48

Entretien avec une assistante sociale du conseil libanais contre les violences faites aux femmes

Au Liban, la question des violences faites aux femmes n’est pas au cœur des préoccupations politiques ou sociales. Les événements qu’a traversé le pays depuis l’assasinat de l’ex-premier ministre Rafic Hariri, plongent la vie politique et sociale dans une crise éprouvante.

Alors les violences des femmes pourront bien attendre.

De toute façon elles ne sont que très peu visibles, dans la mesure où la majorité des violences subies par les femmes sont des violences domestiques et conjugales. A l’abri des regards et dans la sphère privée du foyer, les mains se délient. La société libanaise est de plus, très marquée par le respect des apparences sociales. La bourgeoisie cache soigneusement ses tâches et salissures.

C’est ce que me confirme une assistante sociale au sein du Conseil libanais contre les violences faites aux femmes. C’est dans ce petit bureau situé au cœur de Beyrouth, que sont accueillies quotidiennement des femmes victimes de violences.

Selon une étude menée sur 30 cas, la majorité des femmes sont mariées et issues de classe moyennes à défavorisées. Les femmes issues de famille plus aisées n’osent pas révéler des faits « honteux ». Les violences rapportées sont des violences physiques, verbales mais aussi financières. La menace de se retrouver sans aucune ressource contraint la plupart des femmes à accepter toutes les formes de violences.

Peu de femmes rendent compte de viols, très probablement en raison des taboos qui entourent cette question et des réticences qu’ont les femmes de parler de leur sexualité. Le centre est essentiellement un lieu d’écoute « strictement réservé aux femmes, car c’est le seul lieu où elles ne subiront aucune pression ». Certaines femmes pensent que leur mari possède le droit de les battre. Dans les cas où les femmes souhaitent engager des procédures, le centre propose les soins d’avocats bénévoles mais aussi de psychologues et de médecins légistes. Régulièrement le centre organise des campagnes d’information et participe à des conférences sur les droits des femmes. 

Toutefois l’influence et l’action du centre sont très limitées et ce pour une raison essentielle : « Le problème c’est la loi ».

Au Liban, il n’existe pas de marriage civil. Les relations entre maris et femmes ne sont régis que par les codes religieux des différentes confessions. Les lois religieuses sont fondamentalement inégalitaires envers les femmes, qui se voient par exemple privées d’office du droit de garde de leur enfants (avec des variations d’âge selon les religions). Le mari a par ailleurs le droit, selon la loi, de « récupérer » sa femme si elle s’est réfugiée dans un centre d’hébergement. Les avocats et bénévoles sont donc régulièrement confrontés à une impasse dans la mesure où les lois sont contre eux. L’Etat ne subventionne d’aucune façon ces actions. Les fonds sont essentiellement privés et proviennent de donateurs particuliers.

Les lois ne sont donc pas les mêmes pour toutes et il est difficile de mener une action commune à toutes les femmes et de développer chez elles une conscience commune de leurs difficultés. De même, la plupart des associations de défense des droits de la femmes ne s’occupent pas ou très peu des violences subies par les femmes étrangères. Au Liban, comme dans tout le Moyen-Orient, des milliers de femmes venues d’Asie et d’Afrique travaillent comme domestique. Recluses dans les cuisines des appartements, privées de leurs passeport et non couvertes par le code du travail, elles subissent la plupart du temps des violences allant de l’insulte au meurtre. Ces violences sont dans la majorité des cas perpétrées par des femmes.

Il semble donc indispensable de lier l’étude de ces violences et de mener une action globale au niveau de la société pour que les violences perpétrées contre toutes les femmes, libanaises ou étrangères, cessent enfin et pour que ce combat soit celui de tous.

Partager cet article
Repost0